Cape Wrath Trail: 23 juillet - Jour 7: Loch Ailsh - Oykel Bridge - Knockdamph

Le réveil sonne à 5h mais je le remet à 5h30, on dormait trop bien… Si bien que l’on entend pas la seconde sonnerie et on se réveille à 6h40. Il n’y a pas de vent, pas de bruit, juste l’écoulement de l’eau à côté de nous… Une brume blanche et épaisse enveloppe le Loch Ailsh, l’ambiance est mystérieuse… Nous plions bagages et nous déjeunons au bord de la piste juste au dessus pour éviter les quelques petits insectes qui nous attaquent, mais ce n’est rien en comparaison des précédents assauts. Le petit déjeuner est copieux: abricots sec, porridge, amandes et noix séchées, muesli… On se blinde le ventre!

Nous attaquons par une piste et même une route d’asphalte. Nous passons un petit pont puis nous commençons grimper le long de la route sous un ciel nuageux mais pas menaçant. Au bout d’un kilomètre, je m’aperçois que l’on a, que j’ai raté la bifurcation… C’est une manie! Enfin, bon ce n’est pas trop grave, on a juste fait 1km en trop. On redescend et on emprunte un sentier sur la rive gauche de la rivière Oykel. Les berges sont tondues parfaitement pour accueillir les amateurs de pêche à la mouche. Le cadre est splendide, la marche est facile, on progresse plutôt bien, toujours que tous les deux, seuls au milieu des highlands écossais…

Ressenti de l’étape:

“Etape magnifique, beaucoup de kilomètres mais pas de wild, peu de relief donc easy. Le temps est tellement clément qu’on a pu se baigner dans une rivière, un délice… “

Toujours bien tondu

Oykel river au petit matin, paradis des pêcheurs à la mouche

Cabane de pêche sur l’Oykel River

Sentier facile le long de la rivière

Oykel bridge

Plusieurs petites cabanes de pêche jalonnent les berges de la rivière et ce, sur des kilomètres. L’herbe est d’ailleurs tondue sur environ 3 km. C’est assez marrant de voir cette pelouse parfaite quasiment au milieu de nulle part. Tous les 500 m, il y a des petits panneaux numérotés avec parfois marqué “Beat”. J’en déduis que c’est les zones allouées à un pêcheur spécifique. Impossible de trouver une traduction… Si vous en avez une, je suis preneur!

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Le sentier disparaît un instant pour donner sur une piste 4×4 bien dessinée permettant aux pêcheurs d’accéder aux “Beats” en amont de la rivière. Nous continuons donc sur cette piste, nous avançons plutôt bien, nous arrêtant uniquement pour remplir nos gourdes ou laisser passer une ou deux voitures de pêcheurs. Nous croisons même un type au regard hagard qui semblait avoir dormi juste à côté de la piste. Vu sa tête, la nuit n’avait eu l’air terrible. Il nous dévisage un peu lorsque nous passons tout sourire, frais comme des gardons.

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Nous arrivons enfin à Oykel Bridge. Magnifique pont de pierre surplombant l’Oykel river qui, à cet endroit, est bien tumultueuse. L’eau noirâtre s’écoule assez rapidement mais la morphologie de la rivière laisse deviner que le débit actuel est bien faible en comparaison de celui du début de la fonte des neiges. Nous nous arrêtons sur le pont pour prendre un thé et un café ainsi qu’une barre chocolatée. Une ptite pause après 15 km de parcourus!! Déjà! Et il est à peine midi! Plus de la moitié de l’étape est déjà faite. Le moral est au beau fixe! Rien que de se lever tôt change toute la façon de profiter de la journée! Après avoir pris de l’eau au B&B qui jouxte le pont, nous repartons sur la route, puis une piste 4×4 qui traverse un flanc de montagne dépourvu d’arbres… Sans grand intérêt. Le soleil s’est levé, et la chaleur commence à grimper!

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Nous marchons encore 1h puis nous nous posons à l’ombre, sur un petit pont de bois, pour déjeuners. Une voiture et 2 VTTistes passent pendant que nous nous restaurons. Après s’être reposé un peu, nous repartons et nous atteignons un petit bothy “Schoolhouse” où la voiture, qui était passé pendant notre déjeuner, est stationné devant. Nous passons ensuite un pont qui surplombe une rivière avec de grandes vasques… Il fait chaud , il y a personne, enfin si, le gars de la voiture mais il est pas dans le coin. On n’hésite pas trop longtemps!!

Pause à Oykel Bridge

“ascension” vers le refuge

En sous vêtement et on se jette dans l’eau bien fraîche… On a l’impression de se baigner dans du thé.. C’est agréable, cela fait du bien aux muscles, cela nettoie, cela vide la tête, c’est parfait… On se prélasse pendant 1h, baignade et bronzette au soleil.

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Nous repartons sur la piste pour atteindre le bothy Knockdamph. Pas après pas, nous foulons la piste sans nous parler pendant des kilomètres, chacun perdu dans ses pensées. Du fait notre position dans les plus “hautes latitudes”, le soleil est plus bas dans le ciel que dans le nord de la France, si bien qu’à 14h, la lumière est similaire à celle que l’on a vers 18h – 20h, l’été en France. On a toujours l’impression que c’est la fin journée, c’est une ambiance assez étrange. C’est cependant idéal pour faire de la photographie, la lumière rasante sublime le moindre paysage, augmentant les contrastes et la profondeur de champs. Les paysages sont plutôt désertiques, peu d’arbres voire aucun, seulement de la tourbe à perte de vue. Les affleurements de roches sont comme des tâches au milieu de ce désert vert et ocre.

Enfin le refuge se dessine au loin, surplombant le Loch An Daimh. Le cadre est magnifique. Une fois encore, le refuge est vide, nous sommes donc encore seuls et isolés au milieu de la nature… On profite de la petite brise pour faire sécher nos vêtements, pour bronzer malgré les attaques incessantes de taon… On profite bien de cet fin d’après midi et début de soirée. Nous nous installons à l’étage puis nous dîner et photos.

Nous nous couchons après une superbe étape bien orgranisée pour bien profiter. Il était temps!