Précédent
6e étape: Col de Vergiu – Manganu
Ressenti de l’étape:
- Première étape sans soleil et sous un orage! Impressionnant et assez flippant. Belle étape, les pozzinnes sont magnifiques. Arrêtez vous aux bergeries de Vaccaghja pour un fromage et un berger fort sympathique. Au refuge de Manganu, prenez le temps d’explorer le ruisseau qui coule en contrebas… 😉
5h le réveil sonne… 5h45 il sonne de nouveau et cette fois on se lève pour de bon. On a passé une bonne nuit de sommeil légèrement dérangé pa le beuglement des vaches à proximité de notre tente. Les renards ne se sont sont pas attaqués à nous mais des camarades randonneurs en ont fait les frais. Le goupil a pris soin de bien déchirer la tente et les sac à dos pour voler la nourriture… Une fois n’est pas coutume, le temps est maussade, gris et venteux. 7h nous partons en dernier du col de Vergiu pour s’élancer sur le GR 20 qui débute par un ancien chemin muletier à travers une forêt de résineux.
Tout se passe bien mais je transpire vite et trop rapidement, cela me met mal à l’aise. De plus, quelques gouttes traversent le sous bois et le grondement du tonnerre commence à se faire entendre… Je n’aime pas trop ça, surtout que nous nous dirigeons vers un col à découvert… Je remet donc ma veste que je venais d’enlever…
Malgré l’orage qui semble se rapprocher, on continue de gravir la montagne pour atteindre la Bocca San Petru. Je ne suis pas rassuré, Géraldine accélère le pas devant. Normalement, il ne faut pas courir ni faire de grandes enjambées sous l’orage. Je m’énerve tout seul en essayant de la rattraper pour lui dire de ralentir la cadence. Le vent qui commence à être important couvre le son de ma voix…
Arrivée à un petit bois en haut, une petite tension éclate entre Géraldine et moi… Vite réconcilié, on attend qu’un grain passe en compagnie de Olive et Céline, un des couples qui fait le GR en même temps que nous. En contrebas du col, on aperçoit les arbres qui se sont développés à l’horizontales en raison des forts vents qui animent le secteur. Dès lors que la pluie cesse, nous reprenons notre ascension pour atteindre la Bocca a Reta où se dévoile le lac de Ninu et son réseaux de Pozzines.
Bien que la vue soit magnifique, on ne s’attarde pas trop, et l’on redescend rapidement vers le lac alors qu’une averse torrentielle nous assaille. Le long du lac, la pluie se calme nous permettant d’apprécier les chevaux qui broutent parmi les pozzines, c’est magnifique.
Derrière nous, le ciel devient de plus en plus chargé et de plus en plus noir. Le tonnerre gronde à nouveaux et la direction des nuages est indéniable: il va nous passer dessus! j’aperçois au loin des baraquement et je propose de s’y réfugier mais le chemin pour s’y rendre est peu praticable et l’orage reprend de plus belle. Ni une ni deux, on balance nos sacs, nos bâtons et l’on part s’asseoir dans de large buissons rasant pendant que l’orage se déchaîne. Le tonnerre résonne à travers la montagne, c’est vraiment impressionnant!
Malgré l’orage, de nombreux randonneurs passent devant nous, en groupe et à la limite de courir… Rappelons les bases pour éviter d’être foudroyé en montagne:
- Ne pas se regrouper
- Eviter les crêtes et sommet
- Ne pas s’abriter sous les arbres et encore moins les arbres isolés
- Ne pas courir et faire des petits pas
- Pas de bâtons et d’objet métallique…
ETC
Il faut grosso modo s’asseoir au milieux d’ un versant dégagé. C’est peut être angoissant mais on réduit grandement les risques de coup de foudre!
L’orage se calme et à la faveur d’une éclaircie, on reprend la route pour atteindre les bergeries de Vaccaghja qui ne sont plus très loin. En chemin, on croise un groupe d’Allemands regroupés sous un arbre isolé au milieux du flanc de la montagne… Je crois rêver! Je leur dit qu’il ne faut pas rester ici et que c’est dangereux!! Ils en ont rien faire… Encore une fois la sélection naturelle fera son boulot!
200m après le groupe de suicidaire germanique, on tombe sur les bergeries. Le berger, en caleçon et en espadrilles nous accueille chaleureusement dans son refuge où mijote une marmite géante de ragoût. Cela sent trop bon. Plusieurs de nos camarades sont déjà là et dégustent un café bien chaud que notre berger ne tarde pas à nous servir. Il est délicieux! On en profite pour acheter un fromage frais et du pain en guise de repas. Fromage que l’on paye 8 euros. L’Anglais qui vient de rentrer et d’en acheter un également le paiera 10 euros… Les prix à la tête du client mais on va pas se plaindre, ce gardien est vraiment sympa! Dès lors que la troupe de Coréens qui était apparu aux bergeries de Vallones arrive, on lève le camps pour une dernière ligne droite à travers la vallée pour atteindre le refuge de Manganu.
Le temps est toujours gris quand on plante notre tente… c’est alors qu’apparaissent JB et Franck que l’on avait perdu depuis le cirque de la solitude. Ils s’étaient en effet arrêtés au refuge de Tighjettu puis au refuge de Ciottulu à Di Mori. Il nous raconte, si je me souviens bien, qu’ils ont bien tracé mais qu’ils se sont tapés l’orage sur les crêtes avant le lac de Ninu. Ils sont en vie et encore de bonne humeur et c’est tant mieux! 🙂
Après s’être installé et discuté avec nos camarades, je propose une petite balade le long du ruisseau qui court en aval du refuge, sous le pont. Histoire de prendre quelques photos et d’explorer un peu les environs.
Au bout de quelques minutes, on tombe sur une vasque magnifique! La température n’est pas franchement au rendez vous mais tant pis, je me jette à l’eau histoire de se rafraîchir et de se rincer par la même occasion. Cette fois Géraldine ne me suit pas. De toute manière, je ne reste pas longtemps et ressort rapidement pour me sécher… Les environs sont déserts et l’on peut “enfin” profiter d’un peu d’isolement dans la nature…
On remonte, c’est l’heure de manger. Le ciel s’éclaircie et j’en profite pour faire un timelapse du coucher de soleil et des nuages qui fuient la vallée de Manganu…
[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=Xs7MunxZ3V8&feature=youtu.be]
L’étape
Suivant
Galerie Photo