Ressenti de l’étape:
- Une des plus belles étapes du GR 20, la première partie est vraiment super, on grimpe on escalade, c’est très ludique! Les paysages sont somptueux! Niveau difficulté, aucune en particulière, il ne faut pas avoir le vertige! Passages techniques mais c’est là tout l’intérêt!
Ce matin, on s’est pris 15 min de sommeil en plus, grosse grasse mat’! Donc levé 05h15, le temps est toujours superbe. On décolle du refuge de Carrozzu pour descendre vers la passerelle de Spasimata.
La passerelle fait penser à celle d’Indiana Jones et le Temple Maudit, les crocodiles en moins. Géraldine s’engage le pas peu rassuré. Même si elle me dit de ne pas monter en même temps qu’elle, je le fais faisant bouger légèrement la structure. Arrivé de l’autre côté, je dois retourner chercher mon appareil photo que j’avais laissé pour nous filmer :).
L’endroit est sublime. Naïvement, je pensais que le chemin irait sur la droite, en direction de l’ouest mais il bifurque à l’est vers une sorte d’impasse minérale. Le GR emprunte les bords de petites gorges abruptes qui serpentent vers un col qui semble inacessible. Où va-t-on passer? Heureusement que la roche est sèche car on évolue dur de grandes dalles rocheuses en bordure du gouffre. Plusieurs mains courantes sont là pour (r)assurer la progression.
La trace est vraiment superbe, je m’éclate bien à monter ce col, c’est parfait! Nous restons à l’ombre sur le versant mais petit à petit, nous atteignons la ligne du soleil. La différence de température est immédiate, on en profite pour faire une halte et se retourner pour contempler encore une fois, la côte Ouest et Calvi.
Nous étions censé passer à côté d’un lac, le lac Muvrella, ce n’est qu’en atteignant le col que l’on aperçoit une mare dans le contrebas. Pas de doute il s’agit du lac de Muvrella. On a pas raté grand chose… On passe la Bocca di Stagnu et on entame une longue descente dans un mélange de sentier, pierrier, et dalles rocheuses, le tout sous le soleil au zénith.
J’aime pas les descentes, j’appréhende tout le temps, peur que ma tendinite du genou se réveille et me fasse abandonner. L’année dernière, elle était arrivée au bout du 4e jour. On verra demain dans le cirque de la Solitude… Au bout d’un moment, “les deux types sympas nous doublent” (extrait du journal, on ne savais pas encore leur nom, JB et Franck). Franck aide Géraldine à descendre une partie un peu plus complexe, c’est un peu les embouteillages! 🙂
Mon ventre gargouille, et la faim se ressentir. Même si on est à une heure environ d’ Asco, je propose de manger à l’ombre, face à la montagne, histoire de profiter, d’avoir des forces pour la dernière partie de la descente. Rappelons que le mot d’ordre est de prendre le temps, et de profiter dans les meilleures conditions. On se trouve donc un bel endroit où poser nos gamelles.
Il restait en fait que 45 min de marche à travers les pins. L’odeur du pin chaud, de la résine est vraiment agréable et nous accompagne jusqu’à la station de ski Asco.
La station est vide, un hôtel, et le refuge. La zone de bivouac est un peu où on veut. Comme d’habitude on s’écarte des autres, on s’isole derrière un petit bosquet d’arbres, à l’ombre. Un ruisseau longe la piste de ski. Ni une ni deux, on se jette dedans. Après une bonne sieste bronzette, on craque à l’épicerie. Gros pain de deux, saucisson et bière pour le quatre heure! Trop bon! On est complètement décalé, la bière m’assomme, je m’endors en un rien de temps dans la tente, pendant que Géraldine fait ses étirements 🙂
La nuit tombe, au loin on aperçoit les contreforts de E Cascetoni alias le cirque de la solitude. Il faut reprendre des forces pour affronter cette étape. Cette étape dont tout le monde parle. La plus dure, la plus périlleuse, la plus impressionnante… Repus, on se couche mort de fatigue à 20h30…
L’étape
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