Juste avant de se coucher, on essuie une grosse averse de pluie et de grêle. On s’est réfugié dans nos duvets bien chauds et avons passé notre première nuit sur le trek. Nuit sans encombres, seulement une sortie nocturne pour se soulager… On n’a pas entendu le réveil de 5h30, on se lève à 06h05, en forme et prêt à attaquer les Dolomites!
On est complètement dans le brouillard ce matin et il fait relativement frais. Nos voisins se lèvent également en même temps et l’on se retrouve sur la terrasse du refuge pour prendre le petit déjeuner. Très vite, on fait connaissance avec le jeune couple affuté, Sandra et Jérémie et une quinquagénaire à l’accent chantant du Sud, Brigitte. Que des français donc! Et que des français qui partent pour faire l’Alta Via N°2 en entier et en une fois. On discute, on regarde les cartes et on quitte nos compatriotes pour commencer la journée de marche vers 07h30.
La trace en GPX:
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On sort du brouillard dès que l’on atteint les 2000m d’altitude, les cimes sont toujours dans la brume mais on a le panorama de la vallée. Le sentier est sympathique, sans grande difficulté. Il serpente sur les pistes de ski puis s’enfonce dans les bois à flanc de montagne ou quelques ptits passages en bois viennent agrémenter la marche. Nous ne distinguons pas encore Jérémie et Sandra qui doivent être encore en train de se préparer.
Nous descendons de la montagne (pas à cheval) et traversons de magnifique prairies où s’éparpillent de nombreux chalets typiquement Allemands ou Autrichiens.
Après un petit corridor forestier, nous débouchons sur une route puis nous la longeons pendant quelques minutes avant d’entrer officiellement dans le parc naturel Puez-Odle où il est bien spécifié que le bivouac sauvage (entre autre) est interdit… Faudra s’y faire! La trace travers une parcelle envahit de vaches! Nous sommes obligés de faire les bergers et c’est en file indienne que l’on avance sur l’étroit sentier qui traverse la forêt. Ces satanées bestioles ne veulent pas nous laisser passer!
Nous faisons une halte dans un torrent complètement asséché ce qui nous informe sur le fait que les cours d’eau indiqués sur le fond topo risque d’être à sec, il faudra le prendre en compte!
Depuis le début de la journée, nous avons croisé personne! Alors, lorsque l’on arrive au pied de Forcella de Putia, nous sommes un peu sous le choc! C’est l’autoroute! Réellement! C’est plein à craquer de randonneurs à la journée ou demi-journée qui monte aisément avec leur petits sac bien légers (qu’on envie!) et leur petits chiens qui jappent gaiement en sautant de rochers en rochers…
Nous gravissons assez facilement le col puis nous rejoignons le refuge de Ginova qui est également plein à craquer. C’est plutôt normal, le refuge est accessible en voiture.
Nous espionnons la patronne du refuge qui m’avait stipulé par mail que le bivouac sauvage était strictement défendu. Elle a pas l’air commode… En attendant, il est midi, nous nous installons dans une petite cahute à l’abri du vent pour déjeuner un délicieux couscous lyophilisé!
Nos 3 français arrivent au compte goutte et on discute avec Brigitte sur “Où on dort ce soir?” On a de multiples options… Pour suivre ce que je vais raconter, faut avoir une carte sous le nez, sans ça oubliez ce qui suit! Alors soit, on dort dans les alentours du refuge à la tombée de la nuit, soit on descend dans la vallée vers Malga Gampen pour atteindre un refuge non gardé (Tshenethenon) mais c’est que de la route… Pas très intéressant!
Une autre option est de s’avancer sur l’AV2 d’environ 1h et de s’arrêter à proximité d’un refuge. Jérémie et Sandra choisisse cette option, on décide de les suivre. Ils ont pas l’air d’être frileux pour braver les interdits et c’est avec joie que l’on se laisse porter par eux! Brigitte quant à elle décide de tenter le bivouac sauvage à proximité du refuge de Ginova. On arrive donc à Mealges Alm, une sorte de petite ferme, auberge. Nous demandons à dormir à proximité mais la gardienne nous dit clairement que l’on ne peut pas. Qu’est-ce que l’on fait? on continue? La météo n’est pas engageante et le terrain ne semble pas propice au bivouac… Encore moins lorsque j’aperçois des guides en train d’entretenir les sentiers…
Après “mûres” réflexions, on décide de passer la nuit au refuge. Le couple de gardien n’est vraiment pas commode et aimable. Faut dire aussi que l’on est arrivé direct en leur demandant de dormir gratos à côté, si on pouvait prendre de l’eau etc. Je veux bien comprendre. Après il nous ont même interdit de faire à manger sur les tables en bois à l’extérieur, on pouvait soi-disant mettre le feu.. C’est hallucinant! On se retrouve à faire la bouffe sur des cailloux à 2m des tables, ridicule…
On leur prend tout de même une bière dans leur bouis-bouis bien sympathiques malgré tout. Le mari de la gardienne est un gros ours mal léché et il refile de l’eau apparemment non potable à Jérémie. On ne demande pas notre reste, on part se coucher dans le dortoir sous de gros duvets, c’est assez pittoresque! Un peu moins quand les propriétaires se mettent à bavarder sous la fenêtre avec des amis vers 22h30… Nuit légèrement agitée.
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