Je me lève vers 6h30 – 7h, il fait déjà bien jour, d’ailleurs il règne qu’une demi pénombre puisque le soleil se couche vers 23h pour se lever à 4h. La nuit est très éphémère… Je suis le premier, j’en profite pour me balader et prendre quelques clichés aux alentours. Je mitraille encore une fois le Sellandafjall que l’on va grimper tout à l’heure. On pourrait le contourner, mais la vue de là haut doit être superbe! Il faut que l’on profite à fond, en plus, il fait encore super beau et bon!
Une fois le ptit déj avalé, on s’équipe et let’s go. Baron et Riquette trace déjà et parte en premier à l’assaut du mont. Ayant un rythme plus pénard “on est pas pressé les gars, non?” je pars avec Gaetan, et on choisit une voie un peu plus difficile que nos acolytes, puisque l’on monte tout droit dans le pentu, dans le lit d’un torrent asséché. Ca monte sec! Mais ca vaut le coup, déjà la vue sur le Myvatnsheidi est imprenable. On distingue même le lac Myvatn! Baron et Riquette prenne une bonne avance et bientôt, on ne les voit plus.
Il nous a fallu à peu près 2 heures pour grimper là haut, dans des pierriers à se tordre la cheville. Mais là haut, c’est dingue, une vue magnifique. Les photos parlent plus que les mots:
Malgré le fait que nous ayons de l’eau, il nous faut toujours en trouver pour le reste de la journée, avec cette chaleur on consomme énormément. La carte indique qu’il y a un petit lac au sud de la montagne, Hagavatn. Cependant aux jumelles, il apparait complètement à sec et il est impossible de descendre par la face sud. Il y a trop d’escarpement.
Moralement, c’est dure de faire demi tour, on opte pour un passage qui est plus abrupte que la montée mais qui semble plus facile et moins dangereuse… Je ne suis pas complètement rassuré sur la première partie. Un gros pierrier avec une pente importante. Je trébuche plusieurs fois mais me rattrape à temps, sans quoi la chute serait terrible voire même fatale. Rien que de tomber sur les genou pourrait me casser la rotule…. La prudence est donc de mise. Une fois la partie pierrier qui bouge tout le temps passée, on passe au cône de déjection de la montagne. Terrain plus facile pour ma part où il suffit de “skier” dans les graviers… Les genoux prennent cher mais tiennent bon! C’est le principal! On arrive enfin au bord d’un ruisseau où va pouvoir se reposer et manger! Cela fait quand même 4 heures que l’on est parti, 9km d’avalé mais mon GPS m’indique que l’on est à 3km à vol d’oiseau du campement de ce matin, sachant qu’il reste au moins 20 bornes, la journée va être longue…
On repart en suivant de près le ruisseau au cas où on aurait besoin d’eau car maintenant on se méfie de la carte, même s’il y a des cours d’eau d’indiqué, on est pas sur qu’ils soient en eau. Bref, la suite se passe à travers différents déserts: cailloutis, lave, sable… Le paysage change tout le temps. La piste 4×4 n’est pas bien loin mais la prendre nous rallongerai… Il y a soudain un peu plus de relief, et l’on doit passer nos premiers gués! Rien de bien terrible contrairement à celui d’il y a deux ans (Vidéo).
On retombe sur la piste juste après, et comme la fatigue se fait sentir, on la suit. Lorsque l’on fait du hors piste, je consulte régulièrement mon GPS pour voir si on garde le cap. Étant sur la piste, je le fais moins…
Sauf que l’on s’est planté de piste, celle que nous empruntons nous éloigne du refuge! Demi tour, et on retrouve l’intersection pour enfin longer la rivière qui s’arrête juste devant le refuge! La dernière partie était plutôt longue!
On arrive enfin au refuge de Botni, Mélanie est déjà là depuis longtemps! Un groupe d’Islandais occupe le refuge ce soir. Nous on est un peu mort, les articulations souffrent un peu et les premières ampoules font leurs apparitions…aie! Les tentes sont montés près d’une retenue d’eau et l’on se met à préparer la bouffe.
Je vais prendre contact avec les autochtones, ils sont une dizaine, et ils préparent plein de bouffe, j’aperçois des gros morceaux de bidoche…Hummmm… Je demande s’ils dorment ici ce soir, la femme me répond oui et que nous c’est dehors…Ok… Soit j’ai mal compris soit elle a eu peur que l’on squatte.. Bref, je fais mine de rien puis on discute de ce que l’on faitn d’où ils viennent etc Finalement ils semblent bien sympathiques, un type nous dit même qu’il n’y a pas d’eau avant Drekki (soit 2 jours) et qu’il faut donc se charger en eau. Merci de l’infos! On se pose près du baraquement pour manger nos lyophilisés. La femme apparaît plus tard “Do you want some wine? – heuu yes of course!”
Elle revient avec 4 mug de rouge, que du bonheur. Puis elle me dit que les autres ont fini de manger et que l’on peut prendre un peu de viande… Je rêve… Je dis oui, je rentre et elle sort un morceau de filet mignon grillé au barbecue, un morceau géant, je suis sous le choc, c’est trop génial. Cela fait que 2 jours que l’on est parti mais rien que de voir toute cette bouffe c’est juste hallucinant… Puis après le filet mignon on a le droit au gigot d’agneau puis à des bières puis une bouteille de rouge entière!!! C’est le paradis!
Bien mangé, bien bu, on s’en est allé la peau du ventre bien tendu. Terminer bonsoir.
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