J’ai dormi comme un loir, une bonne nuit de repos après l’horrible fin de journée de la veille. Géraldine a entendu les bruits d’une bête qui aurait tourné autour de la tente dans la nuit, mais impossible de définir la bestiole… C’est le 5e jour du Trek, il est temps de se laver. Après avoir déposé les ordures à l’auberge de jeunesse, nous nous arrêtons 1km plus loin près d’un ruisseau où nous pouvons nous décrasser et nous détendre dans l’eau fraîche… Cela fait un bien fou! On reste 1h à se débarbouiller puis l’on part vers 11h. Encore un départ qui n’est pas très matinal, mais le besoin de se laver était urgent pour le moral. Les lingettes bébés, c’est bien mais pas suffisant.
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“Une superbe étape, dure sur le début puis tout s’améliore avec une bonne baignade dans l’Oykel River et un bivouac magnifique. Des vallées à couper le souffle, perdues dans les highlands” |
Nous repartons sur une trace bien définie à travers la vallée Gleann Dubh, le long de la rivière Traligill. Il fait une chaleur à crever, et le fait d’être dans un vallon escarpé n’arrange pas la chose. Perdu dans mes pensées, je suis “bêtement” la trace pour me rendre compte que l’on s’est éloigné de la trace GPS qui taille à travers champs, de l’autre côté du vallon.. Perte de moral instantané. On traverse et l’on se retrouve dans un gros merdier de tourbe. Les bestioles nous attaquent, des taons en plus! Je craque, fatigue, baisse du moral, je doute de mes capacités la navigation… j’en ai les larmes aux yeux… On fait une petite pause, on envisage d’abandonner à Kinlochewe où l’on doit récupérer notre 2e colis… Qu’est-ce qu’il ne va pas? Pourquoi est-ce si dur? Ai-je sur estimer nos forces? Sous estimer la difficulté du Trek? On fait un peu le point, en comparant avec nos expériences passées. Il s’avère assez rapidement que l’on gère très mal l’organisation de la journée. On se lève trop tard le matin. Les étapes étant très longues, on termine tard tous les soirs et l’on a pas vraiment le temps de profiter la journée, de faire des pauses détentes etc… C’est décidé, on reprend un vrai rythme à partir de demain. Sur ces bonnes résolutions, nous repartons et nous nous arrêtons au col Breabag Tarsainn. Bronzette et pieds dans l’eau fraîche, un rien remonte le moral et fais du bien! C’est remonté à bloc que l’on redescend à travers la vallée de l’Oykel River. Un lieu somptueux et magnifique. La rivière serpente au loin devant nous pendant que nous progressons sur une piste 4×4 à flanc de colline. Lorsque l’on atteint enfin le lit de la rivière, une petite cascade agrémentée de petites retenues d’eau nous invitent à une pause et une baignade… Instants magiques, seuls au milieu de nulle part, dans l’eau couleur thé…
Nous repartons pour le Loch Ailsh, destination de cette étape de seulement 18 km. Cela nous permettra de bien profiter de la soirée, enfin si les midges nous l’autorisent.
Nous longeons tout d’abord la Oykel River à travers la Benmore Forest pour arriver à Benmore Lodge, petit hameau de maison au bord du Loch du même nom. C’est superbe! A partir du hameau, nos pas foulent le macadam. J’avais prévu de faire au moins 22km, mais un spot idéal se dessine devant nous au bout de 18km. En contrebas du chemin, une petite plate forme de gazon bien tondu pour les pêcheurs à la mouche apparaît. Nous descendons au bord de l’eau, il y a peu de vent, et comme par miracle, très peu de midges! Il est peut être encore trop tôt! On hésite pas, on s’installe, on se détend, photo, goutte, soupe, lyophilisé, bouquins le tout bercé par l’écoulement du loch qui nous entoure… Une fin de journée superbe.
Trace GPS et Profils altimétriques
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